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Coleoptera Faë

À l’heure où je réfléchis à la petite sœur de l’ensemble « Coleoptera Faë », je réalise que l’article qui en parlait à disparu… Qu’à cela ne tienne, je vous re-présente donc la bestiole en question !

(Et d’ailleurs elle est toujours en vente ici ! ^^ )

(Quand à sa petite sœur, une Faë des fonds marins, je vais la réaliser au fil de l’année, profitant du Projet Corseté* des Corsetières Francophones ; et peut-être en vue de le porter au prochain Bal Paradoxal puisque le thème est tout aussi océanique…

* (jusqu’à l’automne 2022 il est encore temps de le rejoindre, même en cours de route, quelles que soient ton expérience en la matière 😉 )

Bref, ma Faë Insecte donc ! Revoilà sa présentation pour le concours de Foundations Revealed 2019, accompagnée de quelques photos de sa fabrication… 😉

Insectes.

Ailes fragiles et transparentes, articulations étranges, carapaces dures et iridescentes… Bleus profonds, bleus pétrole, bleus turquoise, verts émeraude, une touche de violet.
Un corset pour exosquelette, des plaques de carapace qui semblent se déployer, des ailes et des voiles éthérés, et le contraste entre noir profond et reflets bleus et verts, relevés d’une touche d’or :
La forme était déjà là, dans ma tête, synthétisant tout ce que les insectes ont pour moi de beauté étrange et fascinante.
Avec ma passion pour les mythes et légendes, ce fût une évidence : ce serait une Reine des fées, à la fois scarabée et libellule.

Pour donner vie à la pièce que j’avais en tête, il m’a fallu recourir à de nombreuses techniques :

Un long travail de patronage et d’essayages pour obtenir la base du corset body et la forme des plaques d’abdomen et de hanches,

de la teinture sur soie pour les dégradés des voiles du dos et de ailes,

de la peinture textile pour la base des reflets colorés et pour les reflets or,

du travail et martelage de cuivre pour la structure des ailes,

du piqué libre avec des points machine pour les nervures des ailes et les motifs des hanches,

de la broderie de perles à la main…

A elles seules, les plaques d’abdomen ont demandé heures 15h de travail, 4000 perles de verre cousues une par une pour obtenir le dégradé de couleurs que j’avais en tête.

Le plus gros challenge technique a été la question des ailes, que je voulais amovibles (pour le transport, le rangement, l’entretien, et pour pouvoir en changer !). Il me fallait donc un système qui leur permette de tenir au corset, sans tourner ni tomber, tout en restant confortable : elles se glissent donc dans l’épaisseur même du corset, protégées par une épaisseur de coutil supplémentaire, et maintenues en place par un système de boutons pressions cachés qui bloquent les tiges en place.

Comme pour tous mes projets personnels, pour des raisons éthiques j’ai voulu au maximum travailler avec les matériaux déjà en stock dans mon atelier et n’ai donc racheté qu’un peu de fournitures techniques.

Le dernier défi était le temps, puisque j’ai décidé de participer au concours moins de trois mois avant la deadline !

Après 60 heures de travail, 4000 perles de verre et quelques mètres de soie, une nouvelle créature rejoint mon bestiaire : ma Fée Coléoptère est née !

      À bientôt pour la prochaine Faë 😉